Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

blog de sorgel

24 juin 2006

busco un piso

Passer un an à Madrid c'est bien. Encore faut-il se loger! A un prix raisonnable si possible. Même si Madrid ce n'est pas comme la flambée londonienne, y a quand même des offres d'apparts à 900 euros. Bon, réservation provisoire, a la residencia universitaria de Carlos III. En attendant mieux.  L'expérience de la cité u ne m'a pas rendu très motivé pour y retourner.  Au milieu des cafards, des blattes, et des adeptes de la techno à 5 heures du matin. Même si ça peut difficilement être plus glauque qu'à Lannion.  J'épluches donc les annonces immos, offres de colocs ( le mythe de L'Auberge espagnole est passé par là) Histoire aussi de se mélanger avec les gens du cru.

Publicité
Publicité
13 juin 2006

les choses se précipitent ( un peu)

J'ai présenté par mail une liste des cours au grand manitou. Il la trouve un peu basique. Mais bon, c'est un peu raide pour un premier semestre d'attaquer certains cours de sociojournalisme qui sont déjà tendus à appréhender en français. A mes yeux le programme que j'ai choisi est honnête. Faut pas non plus exagérer, mes cours ne sont pas niveau cp, genre Mafalda ou collège genre "Encuentro"( du nom du manuel que j'avais à l'époque) C'est vrai que les thèmes sont familiers pour les journaleux de l'IUT de Lannion: Fondements de l'information journalistique, Théorie de la communication médiatique, Traitement de l'information au sein de la rédaction... Enfin

Hasta luego

13 juin 2006

attribution des bourses

Je viens d'apprendre que je n'aurai pas de bourses accordées par le conseil général du Calvados. Il m'accorde déjà un prêt d'honneur pour mes études. Seulement le deal c'est qu'ils n'offrent des aides pour partir à l'étranger que pour des projets à court terme, genre mission l'Eté ou pour des stages, uniquement dans le cadre de leur propre réseau de stages à l'étranger. Donc c'est mort pour le cg. En ce qui concerne les autres bourses (Erasmus, conseil régional de Bretagne... ), réponse définitive le 30 juin. Suspense

PS: Le standard  du cr de Bretagne est bidonnant. Ils ont poussé le bon goût jusqu'à insérer un vieux répondeur kitsch biniou-bombarde et breizhiou à deux francs.

13 mai 2006

Gertrudis

gertrudis   gertrudis_21

Et en ce qui concerne le chapitre musical, allez voir du côté de Gertrudis, un groupe métissé, originaire d'un petit village catalan, cerca de Barcelona. Je les ai interviewés l'été pour un petit hebdo local, lors de leur passage en chapiteau sur  le port de Caen. L'interview était assez folko. Seul le manager, Xavi Cuarans,  parlait un français... à couper au couteau. Les autres s'exprimaient dans un castillan avec un très fort accent catalan. Ils se sont formés, tout naturellement,    parce qu'ils s'y faisaient chier dans leur village. Les "Gertrudis", là bas c'est le nom qu'on donne aux jeunes chicas, aux guapas qu'on interpelle dans la rue. L'équivalent de notre bien beauf: "Eh Mademoiselle!".  Leur musique épicée,  brasse le flamenco, le rock  le reggae et les sons latinos. Mine de rien, ils se sont taillés une belle popularité dans le Nord de l'Espagne et tournent souvent sur Madrid. Alors, qui sait, on est peut être amenés à se revoir...

Le lien, tout simplement: www.gertrudis.com

13 mai 2006

Immersion psychologique bis

Quand un séjour à Madrid se profile, il paraît essentiel de partir avec un peu de bagage,histoire de se cultiver, de s'acclimater plus facilement. Et accessoirement  de ne pas passer pour un abruti à l'arrivée. Cela ne veut pas dire que je mange des paellas avec des gambas tous les midis ou que j'écume les bars à tapas. Mais au delà de la gastronomie, de la doc que j'ai pu puiser et de tous les clichés "couleur locale", j'ai fait un inventaire de ce qui caractérise le mieux une société: c'est à dire son cinéma. En filigrane (j'adore cette expression totalement vide de sens qu'affectionnent particulièrement les journalistes), je recommande la vision de ces quelques films ibériques. J'aurai pu faire un panégyrique de l'oeuvre de Luis Bunuel ( en  plus ça fait bien) mais bon  ce n'est pas  forcément le cinéaste le plus représentatif de l'Espagne d'aujourd'hui (Quoique...)

-Quelques films yoyeskika

nadie_conoce_a_nadiejambon_jambonDans  notre petit listing signalons: Jambon, Jambon (Jamon Jamon, 1992) de Bigas Luna. Bigas Luna n'est pas le plus grand cinéaste du monde mais il signe un petit fim plaisant. Au premier rang de cette comédie mi figue-mi raisin, amère et scabreuse, Javier Bardem (fils du cinéaste Juan Bardem connu pour son Mort d'un cycliste polémique, sous le régime franquiste) Javier Bardem est devenu depuis une  énorme star, sa renommée dépassant largement l'Espagne. Comme souvent dans le cinéma espagnol, le film est assez hormonal et cru.  L'histoire est assez simple: un jeune étalon (Bardem) est engagé par une belle-mère possessive ( Anna Galliena) pour séduire la petite amie de son beau-fils ( Penelope Cruz).  C'est un des premiers films de la muy guapa: Penelope Cruz, qui doit arpenter en ce moment la Croisette avec Almodovar pour faire la promo de Volver. Parler d'Almodovar, en tant qu'hispanophile paraît aussi évident qu'indispensable. Pourtant, pour être franc, je ne suis pas un inconditionnel furieux de Pedro. Ok Talons aiguilles c'est super. Luz Casal: Piensa en mi, c'est sympa. Mais bon... des films comme Femmes au bord de la crise de nerfs sont vite chiants par l'hystérie qu'ils véhiculent. Cet espèce de monde déjanté aux personnages tourmentés dans des quiproquos sexuels à n'en plus finir. Tout cela bien sûr dans un milieu extraverti entre protistuées, gays, trans, travestis, lesbiennes. Volontairement excessif, provocateur, le cinéma d'Almodovar peut vite devenir horripilant. Parfois, quand il ne se prend pas trop au sérieux, il peut toucher au génie. On cite souvent Todo sobre mi madre, perso je préfère Kika (1993)  avec entre autres Victoria Abril, Peter Coyote (celui qui joue le scientifique au porte-clés dans ET). Ce film sous forme de polar est bourré d'outrances sexuelles, télévisuelles mais garde suffisamment de dérision et de recul pour en faire quelquechose de savoureux, de jubilatoire. L'action se déroule principalement sur Madrid. On y retrouve dans un second rôle une actrice pas piquée des vers: Rossy De Palma, vous savez: la morena aux ratiches énormes. Et comme il se doit, chez Almodovar, elle a un rôle de femme de ménage  lesbienne et moustachue, amoureuse de son amie Kika (jouée par la charmante et méconnue Veronica Forque), et se fait violer par son frère, Paul Bazo,  acteur de porno, évadé de prison. Ajoutez à cela un écrivain meurtrier ( Peter Coyote), une animatrice qui présente une émission racoleuse genre "C'est mon choix" ( Victoria Abril), secouez tout ça et vous obtenez un petit bijou. Sous l'apparence d'un joyeux bordel, Almodovar, se paie au passage une satire bien appuyée de la télé espagnole. Ah! Victoria Abril en présentatrice hyperactive, traquant le scoop et l'info salace. Elle fait d'ailleurs en ce moment une seconde carrière inattendue en chanteuse de bossa nova. Autre film autre genre, un sympathique thriller signé Mateo Gil: Jeu de rôles ( Nadie conoce a nadie, 1999) Pendant la semana santa, à Séville, Simon Cardenas (Eduardo Noriega, très populaire en Espagne), un verbicruciste (quelqu'un qui rédige les mots croisés quoi!) d'une gazette de Séville est confronté à une série de meurtres et d'attentats en plein dans le cadre des processions. Et si ces événements avaient un rapport avec les messages postés par un inconnu sur son ordinateur qui se fait appeller: El Adversario (L'adversaire)? Celui-ci lui pose des énigmes à résoudre pour sauver la vie des futures victimes. Pour cela, Simon doit participer aux jeu de rôles et porter le pseudonyme de: El Elegido ( L'Elu) Très vite, Simon se met à soupçonner son propre colocataire "Sapo" ( crapaud en castillan)  d'être à la base de ce jeu mortel... Mateo Gil a réussi un petit polar malin. Il s'amuse à brouiller à loisir les pistes de ce jeu de rôles au coeur de Séville. Au passage, le film écorne un peu les rituels et les interminables processions religieuses de la Semana Santa. Plus grave, le film Yoyes (2000) de Helena Taberna, aborde le problème délicat de l'ETA. Dans le rôle principal,  celui de Yoyes, la première femme à assumer des responsabilités au sein d'ETA, Ana Torrent ( c'est la petite fille dans Cria Cuervos (1975) de Carlos Saura, sabeis?  le film d'où est extrait la chanson "Porqué te vas" de Jeanette) La pelicula empieza cuando Yoyes prépare un attentat dans les années 70 contre le régime de Franco.

Publicité
Publicité
3 mai 2006

formalités administratives

La paperasse c'est toujours rébarbatif. Mais bon! Pas le choix. Pour l'instant, l'actu concernant Madrid n'est pas mirobolante. Demandes de bourses erasmus ( de plus en plus réduites chaque année) et conseil régional ( ça tombe bien, j'interviewes le président de Région vendredi) En même temps, il faut gérer le stage. Donc,  Madrid, c'est un peu en standby durant la semaine. Notre maître à tous Denis R, directeur du département Infocom - comme chacun sait- m'a envoyé un mail cette semaine. Le 6 juin, pendant la soutenance, il faudra présenter la liste de mes cours à l'université Carlos III ( prononcer "tres") Quelle pression! D'autant que la charmante secrétaire d'Infocom: Corrine Diverres a des problèmes pour me contacter. Et je dois avoir rendu le dossier d'inscription complet pour la mi-mai. Ceci étant, je m'étonnes que ce l'existence de ce blog ait pu filtrer aussi facilement par delà le tableau blanc d'Infocom. Est-ce toi, chevalier?

1 mai 2006

Incognito

positivity3 Incognito est un groupe british emblématique de l'acid-jazz. Ce courant musical qui a émergé dans les années 80 est fortement influencé par le hip hop, le jazz comme son nom l'indique,  le funk, le disco, l'electro. En somme un cocktail détonnant, une musique de danse, pleine de "groove" et qui emmène l'auditeur sur le terrain du "brown et du sucré", comme dirait Bernard Lavilliers. Si Incognito a posé les jalons du son "acid-jazz", on peut également citer parmi les ténors du mouvement: The Brand new heavies, Young disciples, Jamiroquai, Galliano, Gilles Peterson, US3 ou encore Groove collective. L'histoire d'Incognito commence en 1981, à l'initiative du guitariste Jean-Paul Maunick (plus connu sous le pseudo de Bluey) et leader incontesté du groupe et de Paul "Tubby" Williams. Les deux comparses ne sont, bien sûr, pas des novices, puisque à l'époque où ils forment Incognito, ils viennent tout juste de sortir leur troisième LP avec Light of the world, groupe disco-jazz, qui s'est taillé une certaine notoriété outre-manche avec des hits bien sentis. Cette année 1981, sans perdre de temps, Incognito sort son premier album, intitulé avec beaucoup d'originalité: "Jazz funk". Le single "Parisienne girl" donne le la du son Incognito, entre cuivres énergiques, basse groovy, fender rhodes et synthé omniprésents, le tout bordé d'une nappe de  percussions afro-cubaines. Se détachent également du lot "Summer's ended", petite perle instrumentale jazz à la flûte traversière, et "Incognito" in itself, un morceau en forme de carte de visite du groupe. Ce premier LP, quoiqu'un peu inégal, est plutôt bien huilé. La principale frustration réside dans les vocaux. Ici, ils sont réduits à des choeurs, certes punchys, pour des compos essentiellement instrumentales. Mais il manque encore l'apport de grands thèmes vocaux, et surtout la contribution des chanteuses "soul" qui vont marquer Incognito par la suite. Curieusement, Incognito n'a pas enregistré d'autres albums durant cette décennie. Préférant sans doute se consacrer aux concerts et aux tournées. Au début des années 90, le fameux dj Gilles Peterson, fan inconditionnel d'Incognito, créé le label Talkin' Loud ( du nom d'un standard absolu du groupe) Tout naturellement, Incognito est le premier à signer pour le label. Pour Talkin'Loud, le groupe livre un deuxième album de bonne facture: "Inside life", en 1991, quelques  dix ans après le premier opus. On y remarque l'interprétation faite par Jocelyn Brown de "Always there". L'année suivante, le troisième LP: "Tribes vibes and scribes " est dans les bacs.  On y retrouve entre autres les classiques "Colibri" et "Don't you worry bout a thing". Le quatrième volet " Positivity" enregistré en 1993, avec la régularité d'un métronome,  concentre la plupart des hits du groupe. Outre le thème éponyme: Positivity, l'album recèle les titres "Still a friend of mine", Where do we go from me", Pieces of a dreams" et le fameux "Talkin Loud". "Positivity" est un véritable cocktail vitaminé dans lequel le groupe au meilleur de sa forme déploie toute son énergie. Peut être le plus abouti du groupe. S'ensuivent une avalanche d'enregistrements:"100° rising"( 1995),-album brûlant comme son nom l'indique-,"Beneath the surface" (1996),  "No time like the future"( 1999), Life stranger than fiction" ( 2001), ou encore "Who needs love"(2002). Mais Incognito, comme beaucoup de formations, brille davantage en live. En 1997, ils font un concert au Japon dont sera tiré l'album "Last night in Tokyo". Malheureusement difficile à trouver, ce live résume toute la quintessence d'Incognito. 13 musiciens qui enflamment la scène.  Pot-pourri du répertoire, impros, enchaînements, breaks, arrangements de cuivre, vocaux perlés et swing. Tout y est. Pionnier de l'acid-jazz, Incognito est aussi un des groupes les plus durables. Plus près de nous, dernièrement, ils ont livré les opus : "Adventures in black sunshine"(2004) et "Eleven"(2005)...

Lien: http://incognito.org.uk

29 avril 2006

lalo schifrin

bullittLalo Schifrin, musicien, compositeur, arrangeur argentin, originaire de Buenos Aires, a un parcours tellement irréprochable que ç'en est presque agaçant. Il a commencé la musique à bonne école. Son père Luis,  est un chef d'orchestre de renom. Alors que Lalo se retrouve à la tête de l'orchestre national de Buenos Aires, un certain... Dizzy Gillespie, en tournée dans le pays- et accessoirement inventeur du be bop- le voit jouer,  et lui propose d'intégrer sa formation. C'est ainsi qu'au début des années 60, Lalo part pour les Etats-Unis, devenant le pianiste attitré de Dizzy Gillespie. Cela ne l'empêche pas de séjourner en France. A Paris, il a étudié la musique avec le compositeur contemporain Olivier Messiaen, s'est lié d'amitié avec les jazzmen Michel Legrand, Stéphane Grappelli, avec lesquels il a "tapé la jam-session". C'est aussi en France qu'il signe un de ces premiers scores pour le cinéma. En 1964, René Clément lui commande la partition de son film Les félins. Le thème "The Cat", qu'on n'entend que brièvement dans le film, a été repris par l'organiste Jimmy Smith et est devenu un standard de jazz.  A l'arrivée, un son inimitable, mélange réussi de jazz et de musique symphonique, nappes de cordes, flûte traversaire, contrebasse et percussions contribuent à instaurer le fameux "climax sonore" Cette recette miraculeuse, Lalo va la réinvestir, tout en y ajoutant d'autres références, dans ces scores suivants. C'est au cours de cette décennie qu'il va entamer une collaboration avec Bruce Geller, pour deux séries TV à succès Mission impossible et Mannix. Lalo sera même l'auteur du premier générique de Starsky et Hutch  pour la saison 1, restée inédite en France (il y a eu trois génériques différents: les 2 autres étant signés Tom Scott et Mark Snow; aucun de ces génériques  ne correspond à la chanson de la fameuse version française) En parallèle, il enchaîne films sur films. Cool hand Luke ( Stuart Rosenberg, 1967)  part sur le terrain de la ballade folk. La même année, dans The fox ( Mark Rydell), il joue la carte de l'intimisme: hautbois et musique de chambre. Le thème principal est devenu célèbre parce qu'il a été repris dans la pub des collants Dim. Bullitt ( Peter Yates, 1968) lorgne vers le jazz west coast. Dans le réenregistrement de 1968 ( la partition originale n'a jamais été conservée), le guitariste californien Howard Roberts ponctue de ses riffs jazzy la cavalcade de Steve Mc Queen à travers les rues de San Francisco. Dirty Harry (Don Siegel, 1971) est rythmé par des gimmicks funk. Une section rythmique renforcée: un contrebassiste, Ray Brown, et une basse électrique, Karol Kaye, se greffent aux drums et aux tablas (des percussions indiennes). A noter que dans la suite des aventures de l'inspecteur Harry: Magnum force ( Ted Post,1973), il use du même procédé en faisant intervenir deux batteurs en même temps. C'est cette année qu'il compose le score de Enter the dragon, un film de kung-fu... avec Bruce Lee en vedette. Si ce film de Robert Clouse est surtout apprécié par les amateurs d'arts martiaux, la musique de Schifrin est un modèle: des cuivres aux accents " orientalisants" et "asiatisants" réhaussés par une basse omniprésente et peuplés d'onomatopées à la limite du parodique. Le tout est cultissime. Eclectique comme il se doit, Lalo s'essaie à tous les genres: films de capes et d'épée:The four musketeers ( Richard Lester, 1974), westerns: Joe Kidd ( John Sturges, 1972), science fiction: THX1138 (George Lucas, 1971) ou film de guerre:The eagle has landed ( John Sturges, 1976) Incontestablement, c'est dans la période des années 60-70 que Lalo se montre le plus inspiré. Sa créativité s'émousse quelque peu dans les années 80. Il en profite pour expérimenter le synthétiseur: Amythiville horror ( Stuart Rosenberg, 1979), Caveman (Carl Gottlieb, 1981)  ou Sudden impact ( Clint Eastwood, 1983) s'orientent vers une sonorité plus moderne et plus electro. Ses travaux pour le cinéma deviennent sporadiques dans les années 90-2000. Faute de bonnes propositions, de motivation, Lalo Schifrin se consacre à de grandes oeuvres symphoniques. Récemment, il a signé les musiques de Rush Hour (Brett Ratner, 1998) et sa suite -il faut bien vivre- mais aussi de After the sunset (Brett Ratner, 2004) Lalo Shifrin est peut être un des compositeurs de musiques de films les plus attrayants. Il a réussi à populariser un genre qui, à la  base, n'est pas accessible à tous. Le principal regret c'est qu'il n'ait pas trouvé de réalisateur à sa mesure, à l'instar du tandem  Morricone-Leone ou de Herrmann-Hitchcock". En revanche, les films qu'il a "musicalisés",  pour mineurs que soient certains, seront sauvés des oubliettes de l'Histoire grâce à leur bande son si caractéristique. Lalo Schifrin reste un innovateur.  Il reste inscrit dans l'air du temps, dans la modernité. Ce n'est certainement pas un hasard, si avec Ennio Morricone, c'est l'un des musiciens de film les plus remixés par les dj's...

Voir lien: www.schifrin.com

17 avril 2006

petit lien au passage

Voici le lien avec le blog de la défunte promo 2006 de l'IUT de Lannion, à laquelle j'ai appartenue, il ya 3 siècles environ...            http://lannion2006.canalblog.com

17 avril 2006

Obsession

obsession3Obsession ( 1976) de Brian de Palma. Ce film, très peu diffusé (sauf sur Arte en VO et oui!) correspond à la première partie de la carrière de Brian de Palma. Il est issu de la  génération "seventies" de ces réalisateurs qui ont fait leurs premières armes pour le petit écran.(cf: Spielberg et Duel) Etudiants en cinéma et cinéphiles avertis, ces potes sont tous devenus par la suite les nouveaux maîtres d'Hollywood. Ils s'appellent... Scorsese, Coppola, Spielberg et Lucas, et font leurs premiers courts métrages avec des bouts de ficelles et beaucoup d'inventivité, au département cinéma de UCLA. C'est à peu près à la même époque qu'un jeune homme, inconnu au bataillon, s'inscrit dans la section cinéma de UCLA. Son nom est... Jimi Morrison. Les premiers films de De Palma sont la marque de cette culture ciné qu'il s'est forgé. Mis à part ces films fantastiques: Phantom of Paradise, Carrie et le bal du diable, toutes ces premières oeuvres sont des références au modèle de Brian: Alfred Hitchcock. Les clins d'oeil et les emprunts scénaristiques sont évidents et pleinement assumés entre Soeurs de sang (1973), inspiré de Psychose, Blow out ( 1981) qui renvoie à Fenêtre sur cour, Body double (1984) évoque immanquablement Sueurs froides. Obsession partage également cette référence à Sueurs froides. L'histoire en est relativement proche. Un riche hommme d'affaires de la Nouvelle Orléans, Michael Courtland ( Cliff Robertson) assiste, impuissant à l'enlèvement de sa femme et de sa fille ( jouées simultanément par Geneviève Bujold). La police lui conseille de tromper les ravisseurs en leur remettant une rançon dans une malette remplie de faux billets et... dotée d'un émetteur. Cernés par les policiers, les kidnappeurs s'enfuient avec leurs otages, mais quelques mètres plus loin leur voiture explose... Inconsolable, Courtland fait ériger un mausolée dans l'immense terrain qu'il possède avec son associé Bob LaSalle ( John Lightgow). Quelques années plus tard, Bob lui propose un voyage en Italie pour lui changer les idées. A Florence, dans l'Eglise où il a rencontré  jadis sa défunte femme, il aperçoit une jeune peintre qui lui ressemble de façon troublante... Pour connaître la suite de ce bel exercice de style, je vous invite à vous en procurer le DVD. Le film risque d'en déconcerter certains. Ceux qui connaissent le De Palma de Snake eyes ou de Mission impossible, risquent d'être très surpris. Une ambiance étrange, morbide transcende  cette oeuvre où plane l'ombre de Bernard Herrmann, le compositeur fétiche d'Hitchcock, également auteur pour De Palma du névrotique score de  Soeurs de sang. C'est du Herrmann qui fout les jetons. Littéralement. Sa partition sonne comme un opéra déchirant et mystique. Les cordes sont stridentes, les choeurs sonnent presque comme des chant grégoriens. La musique confère à l'ensemble une dimension atemporelle. On fait un bon dans le temps entre 1959, année de l'enlèvement, et 1976, mais fondamentalement le personnage de Courtland est hors du temps. Il ne vit que pour poursuivre le fantôme de sa femme et n'a plus aucune prise avec la réalité. D'ailleurs à la fin, les différences de perceptions entre passé et présent deviennent floues. Puisque les mêmes situations se télescopent. Michael Courtland retombe dans les mêmes pièges que jadis. Il s'enlise dans l'odieuse machination, rongé par le poids de la culpabilité. Hanté par ce leitmotiv: ne pas réussir à avoir sauvé sa femme. Jusqu'à la folie, jusqu'au point de non retour...   Ce film instaure un climat profondément dérangeant, même pour le spectateur de 2006.  Au passage, il aborde des tabous déjà esquissés chez Hitchcock, de façon plus soft- censure oblige-: la nécrophilie voire même l'inceste. On ne ressort pas indemne de ce film rare qui a servi de tremplin pour l'actrice canadienne Geneviève Bujold. Son double rôle est criant d'authenticité et de schizophrénie. Il suffit de la voir à genoux sur les quais de la Nouvelle-Orléans, martyr expiatoire dont l'enfance a été volée, prendre soudain une voix de petite fille en s'écriant: "Mummy"...   

Pour les aficionados de De Palma, voici l'adresse d'un petit site français avec une filmographie exhaustive, et bien sûr une fiche consacrée à Obsession: http://briandepalma.online.fr   

Publicité
Publicité
1 2 > >>
blog de sorgel
Publicité
Archives
Publicité